Alors que l’épidémie de Covid-19 repart en France,
la Première ministre, Élisabeth Borne, appelle les Français à respecter les gestes barrières, porter le masque en présence de personnes fragiles ou dans les transports en commun et à effectuer son rappel de vaccin.
Le Covid-19 va-t-il une nouvelle fois gâcher les fêtes de fin d’année ? A un peu plus de trois semaines de Noël, le gouvernement appelle les Français à la vigilance, alors qu’une neuvième vague d’épidémie se profile.
Augmentation du nombre de cas et d'hospitalisations
Après une courte période d’accalmie, les indicateurs sanitaires du Covid-19 repartent à la hausse en France. Mardi 29 novembre, 91 814 nouveaux cas positifs ont été enregistrés en 24 heures, contre 64 464 une semaine auparavant (+ 41,7 %) et 48 336 il y a deux semaines, selon les données de Santé publique France. En moyenne, sur les sept derniers jours, 47 613 cas quotidiens sont recensés quotidiennement, contre 24 173 mi-novembre. En une semaine, le taux d’incidence a augmenté de 37,1 % atteignant 449,3 cas positifs pour 100 000 habitants et le taux de positivité, soit le pourcentage de tests positifs par rapport à l’ensemble des dépistages effectués, a crû de 10,5 % s’élevant à 26,9 %.
Ce rebond se traduit par une « reprise à la hausse des nouvelles hospitalisations et admissions en soins critiques », après « quatre semaines de baisse », souligne Santé publique France dans son bulletin hebdomadaire daté de vendredi 25 novembre. Sur les sept derniers jours, 4 842 personnes ont été hospitalisées pour un diagnostic de Covid-19 (+ 2,1 %) et 478 ont été admises en soins critiques (+7,7 %). En revanche, le nombre de décès à l’hôpital baisse légèrement, s’établissant au 25 novembre à 347 morts sur les sept derniers jours (- 0,6 %).
Port du masque dans les transports, retour des gestes barrières...
Dans ce contexte de reprise épidémique, la Première ministre, Élisabeth Borne, a demandé aux Français à respecter les gestes barrières et à porter à nouveau le masque en présence de personnes fragiles ou dans les transports en commun. elle a souligné qu'à la reprise du Covid-19 s'ajoutent « une épidémie de bronchiolite la plus élevée des dix dernières années », mais aussi « une épidémie de grippe saisonnière particulièrement virulente, avec cinq régions en phase pré-épidémique et des premiers effets sur l'hôpital ».
Respecter les gestes barrières et porter le masque « sont des petits gestes qui sauvent des vies, nous le savons. Ils sont décisifs pour faire reculer l’épidémie », a poursuivi la Première ministre. « Les Français ont toujours répondu à l’appel de la responsabilité. Je n’ai aucun doute qu’ils le feront de nouveau », a-t-elle prédit.
Rappel vaccinal
Matignon a également rappelé l’importance de la vaccination. Depuis le lancement de la seconde campagne de rappel vaccinal contre le Covid-19 le 3 octobre dernier, « seule 10 % de la population ciblée » a tendu le bras.
La campagne de rappel a été initialement ouverte aux :
- personnes de 80 ans et plus, résidents en Ehpad ou en USLD et personnes immunodéprimées quel que soit leur âge dès 3 mois après la dernière injection ou infection ;
- personnes âgées de plus de 60 ans, à risque de forme grave de la maladie (immunodéprimés, femmes enceintes, personnes de moins de 60 ans identifiées comme étant à risque), vivant dans l'entourage ou en contact régulier avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables ou travaillant dans les secteurs sanitaire et médico-social dès 6 mois après la dernière injection. En cas d’infection, le rappel est recommandé dès 3 mois après.
« Une personne jeune, sans comorbidité, qui voit régulièrement des proches dans la cible » est également désormais éligible au rappel, précise la dernière note DGS-Urgent du ministère de la Santé diffusée le 21 novembre auprès des soignants. Autrement dit, un jeune adulte qui voit régulièrement ses parents ou un proche avec comorbidités peut effectuer un rappel.
Ce dernier peut être le « premier, le deuxième ou le troisième rappel suivant les cas, c’est-à-dire, une troisième, quatrième, ou cinquième injection. La seule condition à remplir pour le recevoir est d’avoir terminé son schéma vaccinal initial et de respecter les délais en vigueur », ajoute la note.
La dose de rappel peut être effectuée chez le médecin traitant, chez le pharmacien, dans un cabinet infirmier ou dans les centres de vaccination encore ouverts.