Création du réseau des référents handicap d'ambassade.
Les 27 et 28 mars, l’ambassade de France au Mexique et l’association nationale des universités et établissements de l’enseignement supérieur (ANUIES) organisent les « Premières assises franco-mexicaines pour la recherche et l’enseignement supérieur ». Au programme, notamment, la tenue d’un atelier sur la mobilité internationale des étudiants en situation de handicap avec les témoignages de jeunes Français et Mexicains concernés (voir ci-dessous).
La CGE y sera représentée par Philippe Choquet, directeur général d’UniLaSalle et président de la Fédération des établissements d’enseignement supérieur d’intérêt collectif (FESIC), ainsi que par Xavier Quernin, délégué handicap d’UniLaSalle, co-responsable du groupe Handicap de la CGE, et co-auteur de l’étude exploratoire sur la mobilité internationale des étudiants en situation de handicap.
La CGE est fière de participer à cet événement aux côtés de la fédération 100% Handinamique et de Unirh Thransition, ses associations partenaires dans l’exigence de création d’un « réseau de référents handicap dans les ambassades » dont l’annonce sera faite à cette occasion.
Ainsi, l’ambassade française de Mexico sera la première à intégrer ce réseau en tant qu’institution « hors Union européenne » après la création dans les représentations françaises de Lisbonne et Berlin de postes de « référents pour la mobilité internationale des étudiants en situation de handicap ».
Pour rappel, la création de ces postes (à titre expérimental) avait été annoncée par le Comité interministériel du handicap (CIH) du 3 février 2022. Cette expérimentation, présentée par le CIH lui-même comme une « suite du rapport de la CGE sur la mobilité internationale des étudiants en situation de handicap », avait été soutenue et encouragée par Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, et Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, en charge des personnes handicapées.
Depuis plusieurs années, la CGE s’investit avec énergie pour favoriser un meilleur accompagnement des étudiants en situation de handicap dans l’enseignement supérieur. L’accès à la mobilité internationale, obligatoire dans la plupart des cursus Grandes écoles pour l’obtention du diplôme, est un sujet porté depuis 2017 avec les associations 100% Handinamique et Unirh Thransition.
Ensemble, elles ont présenté une contribution dans le cadre de l’Examen périodique universel de la France en 2018 (ONU, HCDH), et sensibilisé le gouvernement français et des représentations diplomatiques aux nombreuses difficultés rencontrées par les étudiants en situation de handicap ou porteurs de maladies invalidantes.
La CGE a également inscrit cet objectif dans sa deuxième charte Handicap, signée en 2019 par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et Sophie Cluzel. Des bourses spécifiques, créées en 2019 par la CGE en partenariat avec des entreprises, permettent de répondre aux surcoûts discriminatoires auxquels sont confrontés certains de ces étudiants en raison de leur situation.
Pour Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées : « Le lancement officiel du réseau des référents handicap d’ambassade, aujourd’hui, vient consolider les premiers jalons engagés pour soutenir la mobilité des étudiants en situation de handicap à l’international. Ils doivent pouvoir bénéficier des mêmes opportunités et des mêmes droits que les autres lors de leur scolarité à l’étranger. Le rôle des référents sera donc primordial pour que chacune et chacun puissent voyager sans frein. Je sais l’engagement de la Conférence des grandes écoles pour y parvenir et je les en remercie sincèrement. Soyons fiers de notre pays : c’est une première dans les relations diplomatiques internationales ! »
Zoom sur les jeunes actives en situation de handicap présentes dans la délégation de la CGE
- Güler Koca, vice-présidente « Lutte contre les discriminations et défense des droits » pour 100% Handinamique et chargée de mission « Genre, égalité, diversité et inclusion » au sein de l’Organisation internationale du travail (OIT), est une jeune femme polyglotte en situation de handicap et titulaire d’un double master en droit international et gestion de conflits. Ses études ont été enrichies par de nombreuses mobilités internationales, notamment en Espagne (Erasmus), au Canada (échange inter-facultaire), au Costa Rica (un diplôme effectué dans ce pays), en Israël (stage), en Écosse (Corps Européen de Solidarité).
- Alexandra Nothnagel, vice-présidente « Affaires internationales » pour 100% Handinamique, est une jeune femme neurodiverse trilingue qui a rencontré des barrières pendant son parcours de chercheuse en mobilité internationale. Elle a ainsi fondé l’initiative ResearchAbility pour rendre la recherche académique et la mobilité internationale des chercheurs plus inclusives pour les personnes handicapées. Alexandra a pu faire de sa passion son métier en intégrant le groupe Atos. Elle témoigne des barrières pour les chercheurs et employés en situation de handicap à l’international.