Le gouvernement lance une consultation afin de créer en 2020 un service public de l'insertion.
Ce sera un guichet unique pour garantir le même accompagnement aux plus éloignés de l'emploi (RSA ou AAH).
Muriel Pénicaud, ministre du Travail, Christelle Dubos, secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, Jean-Marie MARX, haut-commissaire aux compétences et à l’inclusion par l’emploi, et Olivier NOBLECOURT, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté, ont lancé la concertation sur le service public de l’insertion, en présence de l’Assemblée des Départements de France.
50% des bénéficiaires du RSA sont dans le dispositif depuis plus de 4 ans. Ce chiffre à lui seul traduit l’un des grands échecs de notre modèle de protection sociale : un système qui certes permet de réduire l’intensité de la pauvreté, mais se montre incapable de faire sortir durablement les personnes de la pauvreté, et s’accommode de 9 millions de concitoyens pauvres.
Lors de la présentation de la Stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté le 13 septembre 2018, le Président de la République a indiqué vouloir une réforme profonde des politiques d’insertion en France, avec la création d’un véritable service public de l’insertion, qui remette le travail au centre d’un accompagnement adapté aux besoins de chacun.
- Le service public de l’insertion constitue, avec le revenu universel d’activité, l’autre pilier de la rénovation de notre modèle social. Ces deux réformes, qui exigent toutes deux une concertation ambitieuse, transformeront en effet les politiques sociales pour les adapter à l’évolution de la pauvreté et bénéficieront directement aux plus vulnérables.
Après avoir mis en place un modèle robuste qui permet de lutter contre la pauvreté monétaire avec une politique de redistribution efficace, il s’agit de rendre enfin effectif le droit à l’accompagnement avec un système plus lisible et plus efficace pour les allocataires.