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Le Sénat adopte la proposition de loi contre la précarité des AESH

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Face aux conditions de travail dégradées des accompagnants

des élèves en situation de handicap et des assistants d'éducation, les sénateurs ont adopté une proposition de loi permettant notamment une possibilité d'accélération de l'accès aux emplois en CDI.

Une première étape, mais qui reste insuffisante au regard des besoins selon les sénateurs, qui appelle le gouvernement à mener une réforme plus profonde de ces professions.

Ils sont indispensables pour des milliers d’enfants, et jouent un rôle clé dans l’inclusivité à l’école. Pourtant, comme d’autres métiers essentiels, ils sont précaires, malmenés, épuisés. C’est ce que des accompagnants d’élèves en situation de handicap, des AESH, ont confié aux sénateurs de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication. « Sous-payés », « corvéables », « toujours relégués en dernier », sentiment « d’être du sous-personnel » aux « conditions de travail déshumanisés » … leurs mots décrivent une profession en souffrance.

Une souffrance qui semble avoir été, au moins en partie, entendue par les parlementaires. Le Sénat a adopté jeudi 8 décembre, à une large majorité, une proposition de loi pour améliorer leurs conditions de travail, jugées « inacceptables » par la rapporteure Marie-Pierre Monier, sénatrice socialiste de la Drôme. Leur situation s’illustre par un « cumul de précarités », a-t-elle exposé à la Chambre haute, reposant sur des emplois majoritairement en CDD (80 %), des revenus moyens à 850 euros net par mois, sous le seuil de pauvreté, et des temps de travail décousus. L’écrasante majorité des AESH pratiquent en effet à mi-temps, en général de manière subie, avec de fréquents changements d’affectation et d’horaires. Le Sénat s’est également penché sur la situation des assistants d’éducations (AED). Leurs « conditions de travail sont tout aussi précaires », a souligné la sénatrice centriste Annick Billon, rappelant qu’ils ne peuvent actuellement pas prétendre à un emploi en CDI.

 

Source : Public Sénat (Lola Scandella) (voir l'article).

 

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