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Sophie Cluzel à Nancy

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Nancy 17 septembre 2018 

Le département de  Meurthe & Moselle va expérimenter un retour pour les personnes en situation de handicap exilées en Belgique, et qui sont originaires du département. Pour cela, deux opérateurs du département, l'OHS et l'AEIM*-Adapei 54* vont leur proposer une place dans un de leurs établissements. Une place financée par le prix payé par l'État et le département aux structures belges.Pour l'heure, ce sont 147 personnes en situation de handicap et originaires de Meurthe-et-Moselle, qui sont exilées en Belgique. Sophie Cluzel, secrétaire d'État en charge des Personnes handicapées est venue à Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour annoncer le lancement officiel d'une expérimentation pour offrir des solutions locales aux personnes handicapées exilées en Belgique, sans impacter les autres demandes en attente.En janvier dernier, l'Office d'Hygiène Sociale (OHS) et l'AEIM-Adapei 54 ont proposé à la secrétaire d'État de récupérer pour chaque personne volontaire au retour le montant investi par le département et l'État dans le placement belge afin de créer des places supplémentaires dans les établissements français.  

Aucun impact sur les agréments et les listes d'attente.

 Si le département était partant dès le départ, les services de l'État ont été plus difficiles à convaincre, car il fallait travailler dans un cadre dérogatoire. Pas moins de cinq parlementaires pour convaincre de l'intérêt du projet. Les places ainsi créées ne seront pas définitives mais attachés à la personne qui choisira de revenir en France. Ces crédits-là ne seront donc pas négociés dans le cadre du contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens.Il faudra aussi que l'ARS Hauts-de-France transfère à l'ARS Grand-Est, individu par individu, le montant qu'elle verse aux établissements belges tandis que les structures créeront, à la carte, des places attachées non plus à l'opérateur mais au bénéficiaire. 

40 à 50 bénéficiaires dans un premier temps

 Dans le cadre de cette expérimentation, les premières familles de Meurthe & Moselle devraient être contactées avant la fin de l'année. Il ne s'agira pas de forcer qui que ce soit au retour mais bien d'apporter une solution aux départs contraints. Le Grand-Est est la troisième région la plus impactée par les départs en Belgique derrière les Hauts-de-France et l'Île-de-France. Au total, plus de 750 enfants et adultes ont traversé la frontière, faute de place en France. En 2016, un rapport sénatorial estimait la dépense publique liée à la prise en charge de personnes handicapées en Belgique à environ 400 millions d'euros. *AEIM : Adultes Enfants Inadaptés Mentaux*ADAPEI 54 : Association Départementale d'Amis et de Parents de Personnes Handicapées Mentales de Meurthe-et-Moselle  

 

    

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