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Etre femme et handicapée, ce n'est pas être vulnérable

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A l'occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, Sophie Cluzel revient sur la situation des femmes handicapées pour qui c'est la double-peine.

La secrétaire d'État en charge des personnes en situation de handicap était l'invitée de France Bleu Paris.

Être femme et handicapée, c'est se battre contre deux préjugés rappelle la ministre en charge des personnes en situation de handicap sur France Bleu Paris. "Le handicap est la première cause de discrimination d'accès à l'emploi". Sophie Cluzel rappelle que le monde du handicap, ce sont 12 millions de personnes en situation de handicap en France dont la moitié de femmes, et  10 millions d'aidants dont 80% de femmes aidantes. Il faut "sans arrêt rappeler qu’être femme et handicapée ce n'est pas être vulnérable", insiste la secrétaire d'État.

Faut-il craindre un bon en arrière pour l'accès à l'emploi avec la crise sanitaire ? "Non", répond la ministre, "nous avons travaillé sur tous les leviers, sur le job coaching, l'accès à l'emploi, l'accompagnement, les primes à l'emploi pour que l'employeur puisse continuer à embaucher". Mais Sophie Cluzel dit avoir "très peur des mois à venir" alors que le chômage est passé sous la barre des 500.000 pour les personnes handicapées en 2019.

Réduire les délais d'attente dans les maisons départementales

Optimiste, Sophie Cluzel affirme qu'on peut "capitaliser sur le Covid". "Nous avons prorogé les droits, travailler sur le télétravail pour voir les discriminations de manière différente, et la mise en accessibilité de la communication, pour permettre à toutes les personnes en situation de handicap de ne pas être coupées de cette communication pendant cette crise Covid." Cette communication accessible passe par les interprètes en langue des signes lors des allocutions présidentielles ou grandes conférences de presse des ministres. 50 sites gouvernementaux sont aussi rendus entièrement accessibles comme Bison Futé.

L'autre enjeu pour Sophie Cluzel, c'est de réduire les délais dans les maisons départementales chargée d'aider et d'accompagner dans leurs démarches les personnes en situation de handicap. "C'est mon chantier majeur", assure la ministre qui veut simplifier et améliorer la réponse "de façon équitable sur tout le territoire". A Paris, par exemple, le temps d'attente est de 7 mois contre 2 ou 3 mois ailleurs. 

"L'État n'est pas responsable de tout, les départements sont chefs de file des politiques de solidarités", rappelle Sophie Cluzel.

 

Source France Bleu Paris

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