Elle sera prorogée jusqu'en décembre 2021.
Seules 11 000 primes à l’embauche d’un travailleur handicapé ont été versées depuis septembre 2020 au lieu des 30 000 visées. Le Gouvernement a donc décidé de maintenir ce dispositif exceptionnel jusqu’à la fin de l’année.
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé, vendredi 28 mai, une rallonge de temps aux employeurs pour bénéficier de la prime exceptionnelle de 4 000 € maximum pour l’embauche d’un travailleur en situation de handicap, avec six mois de plus.
Cent millions budgétés
Le Gouvernement avait lancé ce dispositif en septembre 2020. Jusqu’à fin février initialement, puis jusqu’à fin juin. Et, désormais, jusqu’à fin décembre.
Pariant alors sur 30 000 embauches, il avait budgété cent millions d’euros. Mais fin mai, seuls 11 000 contrats avaient été signés. Il est vrai que la crise sanitaire a joué les prolongations, perturbant la relance de l’économie.
Des salariés rémunérés au moins deux fois le Smic
Le Gouvernement a donc décidé de reporter l’échéance du coup de pouce financier à l’embauche. Ainsi, toute entreprise ou association recrutant, d’ici la fin de l’année, une personne reconnue handicapée touchera une aide.
Que ce soit dans le cadre d’un CDI ou d’un CDD de plus de trois mois. En revanche, elle concernera uniquement les salariés rémunérés deux fois plus que le Smic (soit 2 462 € net/mois).
Mille euros d’aide pour un contrat de trois mois
Pour un CDI ou un CDD d’au moins un an, à temps plein, l’employeur recevra 4 000 €. Sous forme de compensation de charges remboursées trimestriellement. Ce montant sera proratisé en fonction du temps de travail de la personne embauchée et de la durée de son contrat.
Vingt mille demandeurs d’emploi handicapés en moins
Curieusement, la crise économique épargne relativement, pour le moment, les travailleurs handicapés. À fin décembre 2020, 476 853 demandeurs d’emploi en situation de handicap étaient inscrits à Pôle emploi en catégories A, B et C. Près de 20 000 personnes de moins que fin 2019. Ils représentaient 7,8 % de l’ensemble des demandeurs d’emploi contre 8,6 % un an auparavant.